IRONMAN VICHY

Félicitation à Christophe SALGADO et Henri BOUYSSOU finisher à l'ironman de VICHY respectivement en 11h05 et 12h36. Pour Christophe c'était sa première expérience sur la distance ironman et il s'en est très bien sorti en atteste son temps final. Quand à Henri, l'objectif était de se rapprocher de la barre des 12h sur cette distance mais la chaleur accablante a eu raison de lui sur le marathon. Félicitation à eux. Voici leur compte rendu. 

L'année dernière à la même époque, j'étais en admiration devant les athlètes participant à l'ironman de Vichy. Je me demandais comment un tel effort était possible. Un an plus tard, à l'aube de mes 40 printemps, je suis à mon tour au départ de cette magnifique épreuve. Retour sur cette sublime expérience.

Mon ave,nture commence mercredi par les derniers réglages de mon bike par "The Doc For Bike"... Jeudi, je prépare tranquillement mon matos NAT/BIKE/RUN. Une vraie psychose. Je contrôle, recontrôle afin de ne rien oublier. Vendredi matin, chargement de la voiture avec la frangine, Baptiste SALGADO et mon compère Ludovik ROCQUET. Let's go to VICHY!

Arrivé en milieu d'après-midi, on se rend vite compte qu'il va faire très chaud ce weekend. Nous décidons de récupérer nos dossards afin d'être tranquille et de pouvoir se reposer le samedi. Alors que j'étais relativement détendu jusqu'à présent, je sens en moi la pression monter doucement mais surement. Samedi matin, test des bikes histoire de contrôler que tout fonctionne bien et faire tourner les jambes 1h. Tout est OK !L'après-midi sieste puis préparation du vélo et des sacs de transitions. Arrive 17h, lheure de déposer les vélos et le matos dans le parc. Grosse pression d'un coup et je me rends compte qu'on y est !!! Retour à l'hôtel, diner de bonne heure avec toute la bande afin de se coucher tôt car la nuit va être courte et agitée... 

Réveil 4h30 la tête dans le c... et oui on ne dort pas bien la veille d'une telle épreuve. P'tit dèj avec la frangine dans la chambre en amoureux. Au menu gâteau sport, sport dèj au lait d'amandes. Ouverture du parc à vélo à 5h30, faut pas trainer. 6h sur place, on recontrôle le vélo, regonfle les pneus, fixe les barres énergétiques et c'est l'heure d'enfiler la combinaison. 6h50, les pros s'élancent puis les arbitres nous dirigent vers le plan d'eau. 7h dans l'eau, 23 degrés ça le fait bien par contre on y voit que dalle! On se rassure comme on peut avec les copains. Les visages sont serrés, j'embrasse la frangine, le départ est imminent. 7h08 coup de pétard. La course est lancée et c'est parti pour 2 boucles de 1,9km dans l'Allier avec une sortie à l'australienne. Je décide de partir devant mais à l'extérieur afin d'éviter au max le bouillon. Je mets 10 bonnes minutes à trouver mon rythme. J'effectue la 1ère boucle en 36' et je sors de l'eau en 1h13 à ma montre. Je suis satisfait, je visais 1h15. La nat s'est fait, la course va enfin commencer pour moi. Au programme 2 boucles de 90km de faux plats montants. Il faut gérer le 1er tour car le parcours est exigeant. Soucieux de ne pas me déshydrater sous cette chaleur, je bois toutes les 10' et mange toutes les 20' soit une barre/h et 1 bidon et demi par ravito. 1er boucle de 90km en 2h40 au compteur soit 33km/h de moy. tout en gérant. Je me dis ok on refait la même et ça passe. Et là c'est le drame, le vent de face se lève et je plafonne à 28km/h. sur la plaque. Je constate que c'est la même chose pour tout le monde à part 2 ou 3 mutants.. donc pas d'affolement. Je m'économise comme je peux car il reste encore un marathon à faire après et il fait de plus en plus chaud. Je pose finalement le vélo en 5h38 soit 32km/h de moyenne et je constate que je suis dans mes temps prévus.

Deuxième transition en 5' et c'est parti pour le marathon. 4boucles à effectuer sous 37 degrés. Les premiers kilomètres sont très compliqués, il fait extrêmement chaud. J'ai une barre au niveau du ventre, des points de côtés, je me rends compte immédiatement qu'il va vraiment falloir gérer cette dernière partie au maximum et que je ne tiendrai pas l'allure prévue (5'15/km). Tant pis, je diminue l'allure sous cette chaleur écrasante et l'objectif est de ne pas marcher. Au fil des kilomètres, je prends un petit rythme et me mets en mode balade comme dirai le frangin (mais une très longue balade alors!). Premier tour OK, deuxième tour Ok. Concentré, je ne zappe aucun ravito, je bois énormément coca et eau et j'alterne gels énergétiques et Tuc salés. Quelle merveille de manger du salé après 6h de sucré! Je ne verrai plus jamais les Tucs de la même manière. Le public nous encourage tout au long du parcours et la foule dans le stadium à chaque tour, c'est juste énorme!!! Les kilomètres passent et à partir du 30è, les crampes apparaissent et mes jambes me font mal et m'obligent de nouveau à baisser l'allure. Je pense à mes proches, à tous ceux qui me soutiennent et surtout à ma mamie à qui j'ai une promesse à tenir. Troisième tour terminé, ça sent bon. Plus qu'une boucle maintenant, on lâche rien et on sert les dents. J'aperçois le frangin et mon Ludo à 2km de l'arrivée. Ils me reboustent comme pas possible et immédiatement je retrouve mes jambes de kenyans... Je rentre une dernière fois dans le stadium pleine balle dans une ambiance de fou! C'est de la folie! Je franchis la ligne d'arrivée exténué mais heureux, les larmes aux yeux. Je suis finisher de mon premier ironman en 11h05 ! J'ai des images plein la tête. Malgré les douleurs et les courbatures, je n'ai qu'une envie... RECOMMENCER !!!

Place au repos maintenant, la machine est bien fatiguée et je vais profiter de mes proches, de mes amis et surtout de ma chérie So Fie et de nos deux puces. Je vous donne RDV en juin 2016 à Nice pour une nouvelle aventure extraordinaire. Encore merci à tous pour tous vos messages et votre soutien qui m'ont énormément touché. IN SPORT, ANYTHING IS POSSIBLE.

Voilà un de plus, 9è ironman ce weekend à Vichy bouclé en 12h36. Sentiment mitigé aujourd'hui, super content de mon vélo mais déçu de ne pas avoir pu courir le marathon à mon niveau de forme. Départ 7h08, premier mètre de natation et un coup de coude venant de droite dans les lunettes puis un coup de pied venant de gauche. Holà mais c'est le départ du découverte XTERRA Gérardmer? Première boucle avec de bonnes sensations, tranquille, la journée va être longue. Sortie à l'australienne en 40', mon objectif. Deuxième boucle plus difficile, j'ai l'impression de zizaguer. Sortie de l'eau, les supporters sont là, je regarde ma montre, 1h23. Transition éclair et c'est parti pour le bike. Dès le début de supers senstions, petite brise de face mais je double et double, le 53 rotor fait des merveilles. La moyenne est bonne. Je passe des gars avec des vélos de chrono hallucinants, les jambes sont là. Je rigole tout seul. 70è km, petite côte, je suis obligé de mettre le 42, puis succession de bosses "casses pattes" et enfin la descente finale. La MIF est là, je lève le point de rage pour leur montrer ma niaque : 2h43 et 33,1 de moyenne! Je repars pour un tour mais c'est plus la même, la petite brise s'est transformée en vent fort et tout le monde est scotché. Les jambes sont toujours au RDV, je continue à doubler mais c'est dur, ça brûle sous les pieds. Au 140è je me dis enfin qu'il va falloir se calmer. Je passe la bosse tranquille et la descente prudente et c'est l'arrivée au parc devant la hola de la famille. ça booste. 5h40 pour les 180km, 437è temps vélo, je passe de la 1018è place à la sortie de l'eau à la 520è. Transition éclair à nouveau et c'est parti pour le marathon. Premier km avec une banane d'enfer mais qui va très vite disparaitre. Les jambes sont là mais pas la cabeza! Et cette petite voix qui n'arrête pas de te dire "allez marche, allez marche..." Je finis par craquer au 5è et fini le tour en 1h10 en alternant marche et course. Très déçu, voyant que je n'atteindrai pas mon objectif. Je veux arrêter là. Heureusement mes jeminy crickets sont au RDV et au prix d'ampoules au pieds, m'accompagnent et me stimulent à courir. 1h11 puis 1h21 pour les tours suivants. Je pensais que le dernier serait un plaisir mais pas du tout. Je ne peux plus courir, plus m'alimenter, même un fond d'eau me donne la nausée. Il fait 36 degrés à l'ombre mais on n'en a pas. ça marche de partout, ça tombe, c'est le balai des ambulances. Je retrouve la famille au km 3, ils marchent quelques minutes avec moi et filent à l'arrivée. Je rentre dans le parc des thermes, il reste 6km, je vacille, tangue de droite à gauche, des crampes des orteils jusqu'aux fessiers, toujours impossible de prendre quoique ce soit. Les larmes montent à mes yeux (encore aujourd'hui en écrivant) et je vois arriver tit et rosminet, arnold et willy, jacob et delafond, enfin M&Ms qui reprennent leurs encouragements. je réussis à courir 40m pour leur faire plaisir mais c'est tout. Désolé les gars de vous avoir déçu. Enfin le dernier pont, je prends le chouchou et réussi à faire les 300 derniers mètres en courant. Bilan : 656è sur un peu plus de 1500 donc satisfait mais mon meilleur temps réalisé sur la distance ironman à Barcelone en 2010 n'est pas battu. Je ne peux pas terminer ce résumé sans dire merci à ma femme et à mes filles d'avoir supporté cette préparation et mes humeurs. A ma Mif Vichy, je vous l'ai déjà dis mais je vous aime! A mon club Dijon Singletrack et ses supporters énormes! A mes potes et amis d'entraînement, des gros kikis et surtout à monsieur Nicolas DUFORET, mon coach Sportxteam qui malgré mes plus de 60h de travail hebdomadaires a réussi à me faire un plan sur mesure. Bises à tous.